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Le Mythe
Thermite (p. 5)
La publication choisie :
The Open Chemical Physics Journal
(Editeur : Bentham Open
Access)
Pourquoi les auteurs ont-ils choisi cette publication, plutôt qu'un journal
scientifique renommé et spécialisé, comme le Journal of Chemical Physics
(American Institute of Physics), ou le Journal of Chemical Physics (American
Institute of Physics), ou Engineering Structures (Elsevier), Structural
Engineering (ASCE), Journal of Engineering Mechanics (ASCE)... Un
site qui publie l'article note néanmoins : "Il est vrai qu'on a critiqué
Bentham, une société qui a démarré en 2007 avec le but initial de fonder 300
journaux en accès (NB : Internet) ouvert, a envoyé un grand nombre de courriels
de sollicitation, dérangeant des gens dans certains cas, et se montrant
peut-être négligent dans d'autres. " )
.
La principale condition pour publier via Bentham semble de payer les 800$
exigés pour la publication d'un article, voir "publication
fees" sur la page ), 800 $ qui permettent d'être édité en open access -
Bentham ne propose pas d'autre forme de publication -. D'autres publications
publient gratuitement sous forme papier, et demandent uniquement un paiement
pour une diffusion Internet. Le but de Bentham est uniquement financier (créer
300 journaux à publication payante !!! Ils en publient déjà
155
).
Comment peut-on lire sur tant de sites (qui se copient l'un l'autre) qu'il
s'agit d'une "publication respectée", alors qu'elle existe depuis deux ans, a
créé 155 publications et ne vise qu'un but lucratif ? Si l'on parcourt
une
analyse de la politique de Open Bentham, on apprend que
la firme a reçu des menaces de procès pour spam, ne répond
pas aux demandes d'explication sur sa politique éditoriale, ne répond
pratiquement jamais au téléphone, ne tient pas compte des demandes de ceux qui
la prient de ne plus leur envoyer de mails, et propose à quiconque a une
activité scientifique de se faire publier (en payant bien entendu) : un
journaliste raconte qu'il fut fort étonné qu'on lui propose de se faire publier
vu ses intéressantes contributions à la recherche scientifique ... alors qu'il
n'est pas chercheur ! Une autre personne s'est vu proposer d'écrire "vu ses
nombreuses contributions dans le domaine de l'enseignement" alors qu'elle
déclare elle-même n'avoir jamais écrit une ligne à ce sujet. Voir détails
ici . Quand un lecteur pas d'accord avec le dernier
article de Jones et consorts a écrit à la société Bentham pour faire part de ses
objections, Bentham lui a
répondu
qu'elle était prête à publier aussi ses objections, dès qu'il aurait payé 700
dollars !
Par ailleurs, un lecteur a contacté une éditrice en chef de Bentham, qui
apparemment n'avait pas été informée du contenu de l'article et a démissionné.
Cette question est diluée sur de nombreuses pages dont celle-ci
Curieusement, l'un des 98 membres du Conseil
consultatif de rédaction, Niels O. Andersen, est le propre patron de l'un des
signataires, Niels Harrit. Il a depuis démissionné, voir
ici et ici
.
Paradoxe : des journaux comme le New
YorkTimes ou le Washington Post
ont révélé ou abondamment relayé le Watergate (d'où démission du président
Nixon), l'affaire Iran-Contras (d'où inculpation de plusieurs personnalités et
excuses publiques du président Reagan), l'affaire Lewinsky (d'où impeachment du
président Clinton), les sévices à Abou Graïb et d'autres abus de
l'administration Bush en Irak : cela n'empêche pas les sites conspirationnistes
de considérer ces media comme de simple porte-voix du
pouvoir.
Mais quand une entreprise aussi peu fiable que Bentham relaie leurs vues (en
échange de 800 $), elle est qualifiée un peu partout
de publication respectée.