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Test / Critique/ Essai/ Review
Adder ConcreteFX
Synthétiseur Additif
VST pour Windows
(cliquer pour agrandir)
Si vous appréciez les interfaces bourrées d'effets graphiques, d'acier brossé virtuel, de diodes clignotantes, Adder va vous inspirer un soupir de pitié. Comme tous les instruments signés ConcreteFX, il affecte un look d'un dépouillement auprès duquel celui de Live est luxuriant. Mais garde-toi, tant que tu vivras, de juger les gens sur la mine : cet instrument à l'air modeste recèle de grosses capacités.
Le premier écran qui s'offre à nos yeux est révélateur : ces rectangles alignés à la verticale sont la marque de la synthèse additive. Rafraîchissez vos souvenirs à ce propos ici si nécessaire. 32 partiels n'attendent que les mouvements de votre souris pour s'y répartir à votre gré, dans le premier écran baptisé "Volume" : entendons-nous, il s'agit du volume de chaque partiel, pas du volume global de l'insérable.
L'écran suivant recèle une possibilité peu commune : celle d'affecter chaque partiel à l'harmonique de votre choix. Le plus souvent, l'utilisateur se voit contraint de suivre l'échelle des harmoniques ( le premier intervalle étant l'octave, le deuxième la quinte etc.). Ici, rien de plus simple que d'affecter dix partiels à la même harmonique, en les désaccordant légèrement pour obtenir un subtil battement. Car désaccordage il y a, via deux écrans successifs, l'un oeuvrant par demi-tons (24 disponibles), l'autre par centièmes. Chaque partiel peut ensuite être enrôlé dans un groupe "volume" et dans un groupe "pitch". Si par exemple, les partiels 1,3,5 et 7 font partie du groupe "volume" 1, et les partiels 2,4,6 et 8 du groupe "volume 2", vous ferez dépendre le groupe 1 d'une source de modulation (LFO, enveloppe), le groupe 2 d'une autre, les volumes respectifs des deux groupes de partiels varieront indépendamment l'un de l'autre, et la forme d'onde variera en conséquence (forme d'onde que Adder permet de visualiser à tout moment sous sa forme classique dans une fenêtre "Preview").
La synthèse additive s'appuie sur Fourier et son théorème, selon lequel tout son peut être décomposé en une série de sinusoïdes. Souvent, donc, un synthétiseur additif utilise des empilements de sinusoïdes. Adder va un peu plus loin : les partiels peuvent y être à base également d'onde carrée, en dent de scie ou en triangle. Et ils peuvent être envoyés vers chacun des deux filtres, ou vers les deux à la fois. Filtres ? Oui, contrairement à d'autres additifs, Adder dispose de filtres, et même si la méthode de synthèse choisie permet théoriquement de s'en passer, c'est quand même bien pratique. Il s'agit même de filtres assez complets : passe-bas, passe-haut, passe-bande, rejet de bande (chacun en 12 ou 24 dB/octave), peigne et modulation en anneaux.
Oui mais, à première vue, on ne prête guère attention au champ marqué "Primary" - et l'on risque, si l'on ne lit pas le manuel, de rater le principal -. Si vous cliquez ce champ, le mot "Primary" sera remplacé par "Secondary", et une fenêtre vide apparaîtra. A vous d'y effectuer de nouveaux réglages, et une source de modulation pratiquera un "morphing" (évolution progressive) entre les réglages primaire et secondaire. Ceci vaut pour les paramètres "Volume des partiels", "Choix d'harmonique des partiels", "Accordage par demi-tons des partiels" et "Accordage fin des partiels".
partiels peuvent y être à base également d'onde carrée, en dent de scie ou en triangle. Et ils peuvent être envoyés vers chacun des deux filtres, ou vers les deux à la fois. Filtres ? Oui, contrairement à d'autres additifs, Adder dispose de filtres, et même si la méthode de synthèse choisie permet théoriquement de s'en passer, c'est quand même bien pratique. Il s'agit même de filtres assez complets : passe-bas, passe-haut, passe-bande, rejet de bande (chacun en 12 ou 24 dB/octave), peigne et modulation en anneaux. 