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Test / Critique/ Essai/ Review
Spectron d'Izotope p. 3.
Morphing, le mot est à la mode, mais Spectron ne se contente pas de mêler intimement deux sons, il vous offre beaucoup plus de contrôle. Le principe est simple : sur votre piste de séquenceur, le son cible ; dans Spectron, un son modulateur que vous y aurez chargé et qui y tourne en boucle. L'exemple classique, pour ne pas dire bateau, consiste à moduler un son de voix ou de nappe à l'aide d'une boucle de batterie, ce que l'on fait souvent à l'aide d'un vocodeur ou d'autres effets. La technique sur laquelle repose Spectron lui permet de spécifier les fréquences sur lesquelles le morphing jouera ; de plus, déplacer la ligne de base vous permet d'alterner les moments où l'effet ne portera que sur les fréquences sélectionnés et ceux où il touchera l'ensemble du spectre.
Les LFO et les suiveurs d'enveloppe vous permettront ici aussi de déclencher des phénomènes intéressants.
Maintenant que vous avez compris le principe, vous l'appliquerez sans peine au panoramique stéréo. Les basses à gauche, la rythmique à droite, et cette flûte aigüe oscillant au gré d'un LFO ou d'une enveloppe ? Rien de plus facile avec le module "Pan".
Dernier module : Smear. Et le manuel nous annonce "Smear est le seul module de traitement "non-spectral", parce qu'il ne travaille pas sur les bandes spectrales individuelles". Oôh ! Nous voilà tout déçus. On a tellement pris ses habitudes dans les autres modules qu'on est tenté de répondre "Du spectral, sinon rien ! ". Mais le manuel poursuit sur un ton enjôleur : "Comme une sauce aigre-douce, il s'avère que le traitement spectral numérique et la modulation analogique fonctionnent ensemble comme une belle combinaison d'effets inverses." Allons, plongeons notre cuiller dans la sauce. Smear regroupe quatre lignes d'écho, du style "courtes mais bonnes", puisqu'elles ne dépassent pas les 10 millisecondes de retard. Même ici, nous n'en avons pas fini avec les fréquences, puisqu'il est possible de déterminer quelle partie du spectre du signal sera affectée, ceci globalement. Sinon, pour chaque écho, on peut régler la durée, la réinjection (feedback) dont on peut inverser la polarité, la modulation (LFO), un décalage de phase entre les LFO des différents échos, un décalage de phase gauche-droite des LFO de chaque écho, et la séparation stéréo.
Bien sûr, il est possible d'activer/désactiver chaque ligne de retard indépendamment. Le mode d'emploi ne ment pas, ce module complète bien les autres. "Smear" peut être placé avant ou après les modules spectraux, mais en revanche l'ordre de ceux-ci est immuable : Morph, Filter, Pan et Delay.
séquenceur, le son cible ; dans Spectron, un son modulateur que vous y aurez chargé et qui y tourne en boucle. L'exemple classique, pour ne pas dire bateau, consiste à moduler un son de voix ou de nappe à l'aide d'une boucle de batterie, ce que l'on fait souvent à l'aide d'un vocodeur ou d'autres effets. La technique sur laquelle repose Spectron lui permet de spécifier les fréquences sur lesquelles le morphing jouera ; de plus, déplacer la ligne de base vous permet d'alterner les moments où l'effet ne portera que sur les fréquences sélectionnés et ceux où il touchera l'ensemble du spectre. 
comme une belle combinaison d'effets inverses