Textes de Chansons 2

Quartier Populaire

1. La vieille Maria vit au trois
Rue d'Hofstade
Rue populaire, pas née d'hier
Regardez-moi l'état des façades
Les personnes âgées n'aiment pas les escaliers
Elle vit au rez-de-chaussée
L'épicier d'à côté lui sourit
Quand il lui fait crédit
Mais une fièvre court les rues
Il pousse partout des tours et des grues
Et les loyers deviennent chers
Pour un quartier populaire
Un quartier populaire

2. La vieille Maria, devant le trois rue d'Hofstade
Regarde les huissiers déposer
Son lit ses chaises devant la façade
Fin d'bail expulsion, ça fait bien trop de chocs pour
Un cœur en fin de parcours
Une vieille qui tremble et tombe avec un petit cri
A qui la mort n' fait plus crédit
Des gens diront qu'ça valait mieux
Qu'on ne change plus de lieu quand on est tellement vieux
Presque l'âge des artères
De ce vieux quartier populaire
Ce quartier populaire

3. John et Lisa ont loué trois rue d'Hofstade
Un vieux quartier rénové
Remarquez ces jolies façades
C'est charmant et ce n'est pas loin
Du Parlement Européen
Le traiteur viet' d'à côté sourit
Aux cartes de crédit
John et Lisa se demandent parfois
Qui donc jadis vivait là
Mais y plus trace de tout ça
C'est l'amusant mystère
Des vieux quartiers populaires
Des quartiers populaires
C'est l'amusant mystère
Des vieux quartiers
Qu'on a rénovés...

Adieu Marseille

Dix heures Il est temps que je parte
Un dernier regard au port
Un premier regard sur la carte, sur la route pour le nord
La route qui m'attend, longue comme un remords.

Marseille, il faut qu'je te laisse, mais j'emporte un souvenir
Qui me serre la gorge comme une laisse,
Je dois encore partir
Que déjà, me blesse l'envie de revenir

Adieu Marseille
Je retourne chez moi
Adieu Marseille
Ne m'oublie pas
En bagage
J'ai l'image d'un visage
Marseille
Je tourne la page

J'entends les cris du marché
Le soleil cogne les toits,
Je reviendrais bien vivre ici
Si elle m'écrivait "Reviens moi"
C'est dur de m'arracher
Le volant me brûle les doigts

Je vais dévorer des kilomètres sans voir les paysages
Je passerai la main par la fenêtre aux arcs de défaite des péages
Je me dirai peut-être que je retourne en cage.

Adieu Marseille
Je retourne chez moi
Adieu Marseille
Ne m'oublie pas
En bagage
J'ai l'image d'un visage
Marseille
Je tourne la page

1.200 bornes de béton il fera nuit déjà
Lorsque je pousserai enfin la porte de chez moi
Je traverserai les pièces vides, je trouverai qu'il fait froid

Puis je réentendrai, assis tout seul dans mon lit
Sa voix douce et dure et tendre, hier soir lorsqu' elle m'a dit
"C'est la dernière fois que tu viens dormir ici"

Adieu Marseille
Je retourne chez moi
Adieu Marseille
Ne m'oublie pas
En bagage
J'ai l'image d'un visage
Marseille
Je tourne la page (2X)

Un Restau d’Enfer

1. Au mur blanc, il y a des cadres, des photos bon marché
Deux enfants, un chaton en train de se lécher
Plus loin il y a ton peignoir pendu à la patère
Près de ton lit, le baxter.

Sur la table, les fleurs que je t’ai apportées
Mélangent leur parfum à l’odeur entêtée
De l’eau de Cologne dont on t’a aspergée
Je te regarde émerger

Refrain :
On fait ce qu’on peut
Je te dirai pas que tu as les lèvres un peu bleues
Je te dirai que je te trouve meilleure mine qu’hier
Que quand tu sortiras
On se fera
Un restau d’enfer.

2. Le médecin me dira « C’est bien de l’accompagner,
Maintenant vous devez sortir parce qu’on va la soigner »
Je reviens dans vingt minutes, je vais faire un tour en bas
Je te ramène un déca
Et si tu vois que j’ai pleuré dans le couloir de l’hôpital
Je te dirai, « Faut que je t’en parle, ça me fait vraiment trop mal
Je peux pas y croire, Juliette, elle m’a déjà plaqué ».
Je te mentirai.

On fait c'qu'on peut …

Pont :

Tu murmures « J’ai peur »,
Et ça me broie le cœur
Mais je t’assure c’est bon signe,
Il ne faut pas que tu te résignes
Et regarde François et regarde Sylvie
Ils ont été comme toi, maintenant ils pètent de vie !

3. On parlera politique,
Là tu pars au quart de tour
Qu’est-ce qui est démocratique
Dans le Tiers-monde à ce jour ?
On refera l’Afrique
En y allant doucement
Tu parles difficilement
Et on parlera de demain
Même si je dois crâner
L’atelier d’écriture où je vais t’emmener
Dehors le soir tombera on ne dira plus rien
On se tiendra les mains.

On fait ce qu’on peut …

Dors bien Je reviens demain
Je reviens demain…

La suite