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Oatmeal

Un VSTi gratuit qui en vaut de chers !

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L'auteur est un énervant personnage qui présente son oeuvre comme "un médiocre synthétiseur VST". Or, ce VSTI gratuit (Windows) offre plus de possibilités que certains instruments commerciaux. Ce nombre d'atouts signifie qu'il faudra un bout de temps pour en faire le tour, mais Oatmeal n'est pas un rébus : sa conception est logique et claire.

Son interface le serait aussi si l'auteur, décidément de nature modeste, ne lui avait donné une couleur déprimante, évoquant vaguement les flocons d'avoine desquels, Dieu sait pourquoi, l'instrument tire son nom. Heureusement, il existe divers habillages ("skins") et il suffit de bidouiller un peu les fichiers .png qui composent le minois d'Oatmeal pour le rendre plus dynamique, et surtout plus lisible.

Le premier coup d'oeil révèle la base du logiciel : une synthèse soustractive du plus grand classicisme. Comme beaucoup d'instruments semblables, Oatmeal propose deux oscillateurs et un générateur de bruit. Ne prenez pas cet air blasé : bien sûr, vous trouverez ici les classiques sinusoïde, triangle, dent de scie, carré (avec modulation de la largeur), mais le gâteau comporte deux cerises. Si vous choisissez la forme "USER" et que vous baladez le curseur de votre souris sur l'écran noir en bas à gauche de l'interface, vous pourrez dessiner votre propre forme d'onde, celle que l'univers attendait de vous, ou en générer de façon aléatoire. Ce n'est pas tout : vous pouvez aussi appliquer à cette forme une modulation de la largeur. Tout cela fonctionne très bien.

Le bloc "filtre" dissimule aussi quelques surprises sous son air innocent. Parlons plutôt de filtreS, puisque d'une part, vous avez droit à 12 variations (passe-bas à un, deux ou quatre pôles, passe-haut...etc.), et que d'autre part, le filtre ...comment dirais-je... est deux. Plus exactement, Oatmeal offre deux filtres, parallèles, dont les réglages sont pour la plupart communs, mais la fréquence et la rapidité de lecture de l'enveloppe sont indépendants (ce qui permet de faire retentir deux balayages ("sweep") successifs, sur deux fréquences différentes. Il faut un peu chercher pour tirer parti de ce supplément d'expressivité. Enveloppe, vous avez dit enveloppe : elles sont à sept segments. On en trouve une pour le filtre, une pour l'amplitude, une pour la hauteur tonale ("pitch"), et deux pouvant chacune être affectée à quatre destinations, choisies parmi 28 possibles (hauteur de l'oscillateur 1, fréquence de coupure du filtre 1, etc.). Un observateur attentif remarquera que cela représente ... euh, beaucoup de possibilités. Et nous n'en avons pas fini.

La suite

 

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