Test / Critique/ Essai/ Review
Jamstix P. 2
Des jams, il en est de trois sortes : « Manual », « Free » et « Keyword ».
« Free Jam » est à peu près ce que le terme laisse présager : vous lancez votre séquenceur, vous vous mettez à jouer, et Jamstix suit comme il l’entend. Bon, il n’est pas tout à fait livré à lui-même, vous lui aurez sans doute donné quelques indications de style : de supprimer la caisse claire sur le deuxième temps (half-time), de jouer plutôt « au fond du temps », d’utiliser une cymbale ride plutôt qu’un charley, d’imprimer au morceau un caractère swing, ou latin, ou … En fait, vous pouvez peser sur une quarantaine de paramètres avant de démarrer, mais vous pouvez aussi ne toucher à rien et laisser Jamstix faire à son idée.
« Keyword Jam » offre un contrôle supplémentaire : vous y choisissez un ou des mots-clé (basic, 6/8, 1970s…) ; or chaque rythme de la librairie est lié à un ou plusieurs de ces mots. Et donc Jamstix devra chercher son inspiration dans les rythmes liés aux mots-clé que vous aurez choisis.
Après une « Free Jam » ou une « Keyword Jam », le résultat n’est pas perdu pour l’éternité : il a été enregistré dans une fenêtre d’arrangement, proche du classique « rouleau de piano », où vous pourrez le modifier de façon plus classique, ajouter ou supprimer des variantes, remplacer un motif par un autre… Par contre les variations de vélocité ne sont pas mémorisées, mais il suffit d’enregistrer votre jeu (par exemple votre partie de piano) sur la piste de Jamstix pour que le problème soit résolu : le programme ignorera les notes de la piste, mais tiendra compte de la vélocité.. Et de toute manière, rien de plus simple que d’influencer le jeu par une courbe d’automation (les paramètres qui s’y prêtent sont une vingtaine).
En choisissant « Manual Jam », on entre dans un territoire plus familier : c’est le mode dans lequel le programme se comportera à peu près comme ses congénères, les boîtes à rythmes virtuelles de modèle courant : vous y chargez (ou y programmez) un rythme et il le joue (mais à sa manière, c’est à dire avec des variantes, sauf si vous cochez une case « Mute Brain » - l’équivalent informatique de la lobotomie- ). Jamstix peut charger jusqu’à 16 motifs rythmiques, et vous les répartirez dans votre morceau en utilisant la fenêtre d’arrangement, qui vous permet également de programmer des fills, des intros et des finales.
C’est autour de cette fenêtre que se construit le deuxième aspect de Jamstix : le premier est l’aspect « jam », instantané, éphémère – heureusement complété par le second, la possibilité d’immortaliser le duo entre vous et votre drummer digital. Après une jam, les événements qui s’y sont déroulés sont sauvegardés, sous forme d’un arrangement dans la fenêtre du même nom. Vous pouvez les y modifier, et nous voilà plus proches d’un séquenceur traditionnel, inséré dans votre séquenceur principal, Cubase, Sonar ou tout autre hôte acceptant la norme VST 2 . L’arrangement s’exporte sous forme d’un fichier MIDI (MIDI file), ce qui vous permettra de le peaufiner et de le faire jouer par le ou les instruments de votre choix. Jamstix importe également ce type de fichier.