Test / Critique/ Essai/ Review
Jamstix

L'improvisateur virtuel

(cliquez l'image pour une vue complète de Jamstix) .

Jamstix est un batteur virtuel.

Ce qui ne nous avance pas beaucoup. L'expression aurait peut-être suscité la curiosité voici quelques années, mais aujourd'hui les batteurs virtuels se bousculent au portillon. Qu'a-t-il de plus que les autres ? Ses promoteurs répondent "Il improvise".

Opposons une moue méfiante "Il improvise ? Cela veut dire que toutes les X mesures, il ajoute un petit break pris au hasard dans une base de données ?". "Non, il écoute ce que vous jouez et il joue en conséquence".

C'est dur à croire. Pourtant, Rayzoon Technologies, la firme mère, n’a pas l’air d’une bande de plaisantins, et son propos d’appliquer les progrès de l’intelligence artificielle à la musique semble énoncé avec le plus grand sérieux. Testons donc cet insérable VST 2, réservé pour l’instant à Windows..

Première constatation : le programme vous épargne la procédure d’identification – validation devenue habituelle et qui a pour conséquence de lier l’application à un seul et unique ordinateur. Si vous changez de PC, vous ne devrez pas retourner sur l’Internet chercher un nouveau code, merci.

Deuxième constatation : pas trace de la grille sur laquelle nous avons l’habitude de programmer nos « patterns ». Ici, on nous propose de petites matrices, d’une autre logique. De plus, elles ne sont pas identiques : grosse caisse, caisse claire, toms, charleys disposent de paramètres sensiblement différents, des paramètres qui déterminent, pour la plupart, les probabilités que tel ou tel événement intervienne dans le cours du jeu : un petit fill, un changement de timbre d’une note à l’autre, le remplacement d’un charleston fermé par un charleston ouvert, ou par une cymbale ride, ou … Des probabilités : cela veut dire que contrairement à l’habitude, ce que le batteur virtuel va jouer n’est pas déterminé par vous, note pour note : le rythme que vous avez programmé (si vous en avez programmé un, car ici ce n’est pas obligatoire) est une base, sur lequel il va broder. Broder en s’inspirant de ce qu’il constate de votre façon de jouer, soit via le MIDI, soit via l’audio. Si vous choisissez l’audio, vous placerez un petit utilitaire dans un insert d’effet d’une piste audio (celle de votre basse par exemple), il servira d’oreille à Jamstix. Si vous optez pour le MIDI, il réagira principalement à la vélocité de votre jeu (même s’il est censé tenir compte aussi d’autres paramètres comme le contenu harmonique, mais ceci ne se sent guère).

Et pour qu’il puisse broder, il est temps de commencer une session, c’est à dire en langage Jamstix, une jam.

La suite

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