Graffiti, le site de Tom Goldschmidt

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Test / Critique/ Essai/ Review
Ableton Operator

Live : de la boucle à la FM


Synthétiseur virtuel FM pour Live, Mac & Windows

operator

(cliquer pour agrandir)


F.M. … Un sigle, deux syllabes, qui retentissent comme des gongs dans l’univers de la synthèse. Modulation de fréquence, frequency modulation, fréquence modulée : un système mystérieux, parfois déroutant, extrêmement différent de la traditionnelle synthèse soustractive. En gros : les oscillateurs y produisent des ondes (c’est leur boulot) généralement de forme simple, mais qui sont modulées par les ondes envoyées par d’autres oscillateurs – ce qui donne des résultats complexes… et parfois très complexes. Pour en savoir plus, voyez la fiche ad hoc dans notre glossaire. Sans cela, vous aurez bien de la peine à comprendre cet article si vous ne connaissez pas ce type d’instrument.

Les synthétiseurs basés sur la modulation de fréquence ont connu leur heure de gloire grâce avant tout au DX7 de Yamaha. Lancé en 1983, il se vendit en masse et eut une abondante postérité. Le concept a été adapté ces dernières années sous forme de nombreux instruments virtuels, et ce ne sont donc pas les insérables FM qui manquent. A quoi bon alors en proposer un de plus ?

D’autant plus que le marché est relativement - si pas limité - ciblé. Operator n’est pas un insérable d’un format répandu, comme les instruments aux standards VST ou DXI, il n’est destiné qu’à un seul environnement : le séquenceur Live d’Ableton. Or Live accepte pratiquement tous les insérables VST. Il faut donc une solide foi en son produit pour espérer le rentabiliser en le vendant aux seuls utilisateurs d’un seul logiciel, alors que ces utilisateurs peuvent choisir dans toute une gamme de produits rivaux. A ceci s’ajoute une question de prix : nous y reviendrons.

Ableton peut répondre que Operator n’est pas un instrument FM comme les autres. C’est en partie vrai. Les DX7, DX10, TX81 et consorts, ainsi que leurs clones logiciels, ne se basent que sur l’interaction entre des ondes simples (sinusoïdes ou quasi sinusoïdes). Ici, l’arsenal est plus riche.

réglages d'un opérateur

A la base se trouvent bien sûr les oscillateurs, que le jargon FM rebaptise opérateurs. Ils sont ici quatre, contre six chez certains concurrents. Mais, nuance : le LFO peut tourner à haute fréquence (paradoxe pour un module dont le nom signifie « opérateur à basse fréquence ») et se transformer ainsi en cinquième oscillateur audible. Nuance encore : là où souvent les opérateurs FM ne produisent comme matière première que des sinusoïdes (approximatives), ceux d’Operator disposent d’une vingtaine de formes d’ondes, dont les différences parfois subtiles sont dûment expliquées dans le manuel. Le quatrième opérateur peut se moduler lui-même (« feedback »), ce qui multiplie sa fréquence de frappe et permet entre autres de produire du bruit (ce qui ne signifie pas ici un niveau sonore qui vous brouillera avec vos voisins, mais un son sans contenu harmonique précis).



« Le » LFO, écrivions-nous. Oui, il n’y en a qu’un - cela paraît peu, mais n’oublions pas que les secrets de la FM nous permettent en partie de pallier - . Vous l’appliquerez selon votre choix à tel ou tel oscillateur, à tous, ou à aucun. Ce LFO, là où ses le LFOcollègues disposent d’un paramètre « retard », s’offre carrément une enveloppe, ce qui permet des modulations
très élaborées.

A l’étage suivant, nous trouvons un filtre. Voilà qui aurait surpris les premiers zélateurs du DX7 ! A l’époque, dans la conception dominante, le musicien devait choisir : poire ou fromage, FM ou filtre, mais disposer des deux semblait non seulement un luxe inaccessible, mais antinomique. On n’en est le filtreplus là, et le son produit par l’interaction des opérateurs passera par, au choix, un passe-bas, un passe-haut, un passe-bande ou un suppresseur de fréquence, qui s’avèrent très corrects, sans afficher un punch renversant. Ce filtre dispose de sa propre enveloppe, est modulable par la vélocité et par la position sur le clavier de la note jouée (keyboard tracking) mais n’est pas sensible au LFO.

C’est ici que les vieux routiers de la FM s’exclament impatientés « Combien d’algorithmes ? ». Un algorithme (avec un « i »), c’est, du moins en FM, une manière d’agencer les opérateurs : par exemple le B modulant le A, le D modulant le C. Nos quatre opérateurs nous offrent neuf algorithmes :
les algorithmes

La configuration de l’algorithme choisi est toujours affichée discrètement en bas à droite de l’écran principal.

Chaque oscillateur, de même que le LFO et le filtre, dispose d’une enveloppe, une classique quatre segments ADSR. Il est possible de boucler les enveloppes, donc de les amener à se répéter soit au bout d’une période fixée par l’utilisateur, soit toutes les X millisecondes sans se soucier des divisions temporelles, soit quantifiées à la double croche (modes Loop, Beat et Sync). Ajoutons une enveloppe de hauteur (de la note, de la fréquence plus exactement) que vous affecterez à tous les oscillateurs, à certains ou à aucun, et/ou au LFO. Amener des enveloppes à se répéter est la clef de sonorités une enveloppeévolutives (bonjour ambient) si les enveloppes ne sont pas synchronisées, de motifs rythmiques (hello techno, jungle, trance…) si elles le sont. Avec Operator, les amateurs de ces deux genres sont donc gâtés.

Deux paramètres globaux, « Tone » et « Time » permettent des métamorphoses instantanées. « Time », apparemment, agit sur toutes les enveloppes à la fois, pour passer par exemple progressivement d’un son long et planant à un son sec. De réglqges tone et time« Tone », le manuel dit sans plus : « son effet est parfois similaire à celui d’un filtre passe-bas, mais cela dépend de la nature du son lui-même et ne
peut généralement pas être prédit ».
On ne saurait mieux dire.

La suite

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© Tom Goldschmidt
Free
pics: www.bigfoto.com

 

Carte des Programmes (instruments, effets, séquenceurs, divers)

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