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Test / Critique/ Essai/ Review
Additive de WNA
Synthétiseur Additif
VST pour Windows
(cliquer pour agrandir)
Additive, de White Noise Audio, n'est pas destiné à passer inaperçu. Même ceux qui ont déjà vu des interfaces de toutes sortes vont s'interroger devant ces quatre … Ces quatre quoi, au fait ? Tableaux abstraits ? Fenêtres donnant sur des incendies ? Non, dans Additive, ces carrés flamboyants sont une manière de faire de la musique. Plus exactement, de la synthèse additive.
La synthèse additive, c'est, cher Monsieur de la Palisse, l'inverse de la synthèse soustractive. Cette dernière consiste à tailler dans un bloc de fréquences, à en retirer des masses à l'aide de filtres comme un sculpteur taille son bloc de marbre. En synthèse additive, on empile au contraire des composants : des partiels, des sinusoïdes dont chacune assume une harmonique. Comme on peut doser chaque harmonique individuellement, l'utilisateur peut se montrer extrêmement précis dans le choix et le volume des fréquences qui vont composer le son. A une condition : c'est d'en avoir le temps et la patience, car il est beaucoup plus fastidieux de se livrer à ce mecano sonore que de monter ou descendre la fréquence de coupure d'un filtre. Vous avez peut-être déjà vu des écrans dans lesquels on pratique ce travail de précision, ils ressemblent à l'illustration ci-contre - qui provient d'Additive. Pour un coup d'œil plus approfondi sur la synthèse additive, voyez ici.
Clarifions : Additive présente quatre fenêtres de visualisation. Les deux situées à gauche servent à déterminer le timbre de base de chacun des deux oscillateurs. L'une des façons de le faire est donc de dessiner des harmoniques : en cliquant l'un des trois minuscules symboles qui nous permettent de choisir un mode de visualisation, choisissons celui-là ; les mouvements de notre souris créent ou suppriment dans la fenêtre des lignes verticales, et le son change à mesure, puisque à chacune de ces lignes correspond une harmonique (plus haute la ligne, plus audible l'harmonique). De gauche à droite, on va de la fondamentale aux plus aigües, et il peut s'en trouver jusqu'à 128 dans la fenêtre. Oui mais… Au-dessus de cette fenêtre, nous distinguons un mince rectangle noir, et dans ce rectangle, un curseur rouge. Déplaçons le curseur, et une autre configuration d'harmoniques apparaît dans la fenêtre. Nous pouvons tracer, pour chacun des deux oscillateurs, 128 de ces "dessins" d'harmoniques. Et chaque fois que nous déplaçons le curseur, nous faisons apparaître un de ces dessins, ce qui suscite un son différent. S'il fallait le faire pendant qu'on joue, faire évoluer le son serait une curieuse gymnastique. Mais Additive permet une procédure infiniment plus simple. Choisissons l'un de nos 128 graphiques d'harmoniques, et dans un menu déroulant, élisons-le comme point de départ. Choisissons-en un deuxième, et faisons-en un point d'arrivée. Dans le même menu, cliquons le mot magique "Morph". Vous l'avez compris, tous les graphiques compris entre les points de départ et d'arrivée vont se modifier et créer, par extrapolation, une évolution graduelle entre ces deux points. Il vous reste à choisir une enveloppe ou un LFO pour faire parcourir au son la distance entre départ et arrivée, et presto ! Voilà un beau son évolutif.