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Test / Critique/ Essai/ Review
Nuclear Cranium
Filtres à peignes + distorsion
VST, Windows, gratuit.
(cliquer pour agrandir)
FSU, "Fuck the Shit Up", c'est la devise artistique de certains concepteurs d'effets, dont le créateur de celui-ci, Jack Dark. Si vous lisez ces trois lettres dans la présentation d'un VST, attendez-vous à ce que les résultats tiennent plutôt de la mutilation que de la dentelle de Bruges. Si j'ai installé Nuclear Cranium, c'est donc avec la plus grande méfiance, et parce que mes recherches dans le domaine des filtres à peigne m'avaient laissé un peu sur ma faim.
Les premières minutes d'emploi m'ont renforcé dans mes préventions : l'équivalent audio - pour moi - d' une bouchée de poisson remplie d'arêtes. N'insistons pas ... A moins que... Tiens, ceci, c'est quand même intéressant. Et ce preset-là n'est pas mal. Et... Ah !?
Allons, on va quand même voir ce que Nuclear Cranium a sous le capot.
L'interface, passablement baroque, donne une première impression de confusion. Un coup d'oeil montre néanmoins que pour la plus grande partie, elle consiste en une même tranche répétée quatre fois. Seules exceptions : les paramètres globaux qui s'affichent à droite de l'écran : le rapport entre signal original et signal traité, le volume de sortie, la fréquence de coupure d'un filtre passe-bas et la résonance du dit filtre.
Passons donc à ces tranches, ou couches ("layers"), baptisées fort originalement "High", "Mid", "Low" et "Else", en fait quatre filtres en peigne parallèles agrémentés chacun de plusieurs effets. Chaque tranche peut être désactivée d'un clic, et chacune dispose d'un réglage du rapport entre le signal original et l'effet. Paramètre suivant : la hauteur (pitch), exprimée en degrés entre 1 et 100 (pas de note, de C1 ou de F2). Les résultats varieront grandement suivant le choix que vous opérerez entre cinq tailles de buffer. L'étape suivante fera le bonheur des amateurs de distortion : un superbe écran d'un vert doré sur lequel dessiner la courbe d'un "waveshaper" à onze stages. Son effet est complété par un réglage "crunch", mais les rapports entre les deux donnent des résultats assez peu prévisibles au premier abord. On reste dans le domaine de la destruction avec un effet "Bitcrush" à deux réglages, taille et réduction, le second (la réduction du taux d'échantillonnage) agissant sur la hauteur fréquentielle.
