Tutoriel

Créer un Synthétiseur (4)

Karma tient la corde...

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(Cliquez sur cette illustration pour voir le schéma de notre création d'aujourd'hui. Les flèches bleues indiquent le trajet du signal, les rouges, des modulations).

Bon, on repart. La technique pour joindre deux modules, ou un module et un potentiomètre d'un autre, est désormais censée connue. Si ce n'est pas le cas, reportez-vous au début de cette mini-série. Et si le hasard d'un clic vous a amené ici, sachez que nous nous efforçons de découvrir quelques notions de synthèse sonore grâce au synthétiseur virtuel modulaire et gratuit KarmaFX.

Nous allons tenter de créer un son de "string", de corde, en d'autres termes d'instrument à corde. Mais ce mot, en synthèse, recouvre un type de son plus vaste que l'imitation d'un violon ou d'un violoncelle, il désigne aussi la vaste famille des cordes synthétiques qui n'ont plus avec ces instruments qu'un rapport relativement lointain.

Or donc, un adroit clic droit sur la surface noire nous permet de choisir : new patch / empty patch. Nous voilà face à un espace vide, hormis un module « output ». Sans aucune surprise, nous commençons par poser sur la fenêtre de Karma un Generator, un osc. (-illateur) 1. Comme forme d'onde, choisissons-lui la dent de scie (saw), une forme riche en harmoniques. Pour suivre, très classiquement, nous envoyons sa sortie dans un filtre (que nous créons, « add component / filter / svf » ), que nous laissons sur sa valeur par défaut, « lowpass », « passe-bas », c’est-à-dire qu’il laissera passer les fréquences situées sous sa fréquence de coupure ; donnons-lui un cutoff (fréquence de coupure, justement) de 43, une résonnance de 8, une modulation de 90 (nous allons infliger une modulation à ce filtre, et ceci détermine l’impact que cette modulation aura), un keyboard tracking, suivi de clavier, de 127. Ce dernier point implique que le contenu harmonique déterminé par le filtre sera élevé dans les notes hautes, il « suivra » le clavier. La sortie du filtre part vers un Amplifier 1 (Amplifier). De là, notre signal va vers un contrôleur (clic droit, Add component, controller / Notepitch, - hauteur de note - : note de base et octave : C-3). Profitons de ce contrôleur pour y limiter la polyphonie à 4 voix, afin d’éviter de surcharger notre processeur. Si vous entendez des craquements à mesure que nous compliquons ce son, réduisez encore le nombre de voix. Le contrôleur notepitch est relié à la sortie (« output"). Jouez quelques notes. Jusqu'ici, nous sommes en territoire connu.

Pour sculpter un peu ce son, nous allons moduler filtre et amplification via deux enveloppes (clic droit, Add component, modulator, ADSR). L'enveloppe destinée au filtre se branchera sur le potentiomètre « cutoff », et aura pour valeurs : attaque 0, decay 39, sustain 87, relâchement 64.

L'enveloppe de l'amplification se branchera sur le potentiomètre « amp » : attaque 18, decay 68, soutien 57, relâchement 30. Attention, il faut que la diode bleue du module « amplifier », à côté du mot « gate », soit éteinte, sinon notre enveloppe n’aura aucun effet.

Le temps de relâchement est plus long pour l’enveloppe du filtre que pour sa sœur, de manière à ce que le réglage du filtre agisse jusqu’au bout de la note. Dans le cas contraire, la « queue » de la note aura moins d’harmoniques que le reste, puisque l’enveloppe du filtre sera refermée alors que la fin de la note résonnera encore.

De la façon dont notre son est conçu, cela ne s'entendrait guère. Mais dans d'autres configurations, ce phénomène est très sensible. Il est parfois souhaitable : une note s'éteint progressivement, et pendant que son amplitude diminue, son timbre change, devient plus doux...

La suite (ce son n'est pas terminé !)

 

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