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Commençons par créer une séquence d’un type qui nous devient familier : Generator (Osc 1) -> Filter (SVF, ou autre chose, expérimentez) -> Amplifier (en veillant à ce que la diode « gate » soit allumée) -> Controller (Note Pitch) -> Output. Jouons une note : circulez, y’a rien à voir : un son tout plat (pour gagner de la place sur l’illustration, nous avons réduit les modules, puisque nous n’en utilisons pas ici les réglages – vous pouvez faire de même en cliquant le petit rond à droit de la barre qui surmonte chaque module).
Ajoutons encore un module : dans la famille « Modulator », choisissons « ADSR ». Cliquons-droit sur le module « Amplifier », mais attention : pas n’importe où, mais très exactement sur le bouton marqué « amp », pour « amplitude ». Ou encore, control-cliquez sur le module « Modulator / ADSR », et posez la croix blanche qui en résulte sur le bouton « amp » du module « Amplifier ». En d’autres termes, ici, nous ne sommes plus en train de simplement relier un module à l’autre pour tracer un chemin au son, depuis l’oscillateur jusqu’à la sortie. Nous sommes en train d’affecter un contrôleur à un paramètre : le paramètre « amplitude » de l’amplification fournie par l’amplificateur 1 (qui est le seul dans notre exemple, mais celui-ci pourrait comporter plusieurs amplificateurs). Jouez une note, que se passe-t-il ? Probablement rien. Silence. Du moins, si le module ADSR a chargé ses paramètres par défaut habituels. Du curseur de votre souris, faites tourner le bouton marqué « S ». Tiens, le niveau sonore monte et descend en proportion. Ramenez le bouton « S » sur le minimum (à gauche toute) et jouez cette fois-ci avec le bouton « D » : ici aussi, le niveau évolue, mais de manière différente. « S » lui donnait une valeur fixe. « D » lui donne d’abord une valeur maximum, qui ensuite diminue. Plus le bouton est tourné vers la droite, plus le temps pour retourner au silence est long. « S » (pour « sustain ») détermine donc un niveau, pour tout le temps où vous tiendrez la note, tandis que « D » (pour « decay ») détermine une durée. Réglez le decay, le temps de décroissance, sur une valeur moyenne (64), et le niveau soutenu, le sustain, sur une valeur faible (par exemple 25) : vous entendrez l’amplitude du son diminuer progressivement, mais au lieu de se réduire à rien, cette fois, elle va se stabiliser à la valeur déterminée par le sustain. « A » signifie « attaque » : augmentez sa valeur, le son mettra de plus en plus de temps à atteindre son niveau maximum. Notez que le niveau de ce point maximum n’est pas déterminé par le module ADSR, mais par le niveau de sortie de l’amplificateur (« Amplifier 1 / amp ») et le niveau de sortie général (« Output / Volume). Dernier paramètre : « R », pour « release » (relâchement). : si vous l’ouvrez, le son continuera à retentir après que vous ayiez relâché la touche, plus ou moins longtemps selon la valeur du paramètre.
Notre module ADSR représente une « enveloppe », c’est-à-dire la façon dont le phénomène sonore se déploie dans le temps, de niveau à niveau. Il en est de beaucoup plus complexes que la très classique ADSR, et des enveloppes à 64 paramètres ne sont pas rares aujourd’hui. Voyez ci-dessous celles que permet de générer le synthétiseur Absynth : la deuxième ligne détermine le panoramique d'un canal surround, et présente une double enveloppe. Vous pouvez remplacer le module « ADSR » de KarmaFx par le module « Envelope », qui permet d'aller plus loin : vous y ajouterez un point chaque fois que vous effectuerez un clic sur le tracé qui représente l’évolution de l’enveloppe dans le temps.
Une enveloppe peut être affectée à un autre paramètre du son que le volume. « Nous l’allons montrer tout à l’heure ». Supprimons la modulation de l’amplitude par l’enveloppe ADSR. Pour ce faire, cliquons-droit sur le bouton « amp » du module « Amplifier » et choisissons « input : none ». La variation du volume dans le temps disparaît. Infatigablement, cliquons-droit encore, mais sur le bouton « cutoff » du module « Filter », et choisissons à nouveau « Input : modulator 1 ». Nous avons donc affecté notre enveloppe ADSR au filtrage, et le timbre de la note varie désormais en fonction de l’enveloppe, comme le faisait tout à l’heure l’amplitude. Ceci sera plus audible si vous montez la valeur du paramètre « res » (résonance ») du filtre. Jouer sur l’enveloppe pour moduler un filtre dont on a monté la valeur de résonnance est l’un des effets les plus classiques de la synthèse analogique : il a laissé ses traces des classiques nés pendant les seventies jusqu’aux couinements de la trance. Vous voyez que vous vous rapprochez des grands maîtres !