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Test / Critique/ Essai/ Review
Aethereal
Le synthé venu de l'espace
(cliquez pour agrandir).
Avec le temps, mes chances de conduire un jour une capsule spatiale fondent à vue d'oeil. Aussi, quand j'ai vu l'interface de Aethereal, j'ai craqué : voilà l'insérable qui allait me donner l'illusion d'être pilote dans un épisode de Star Trek. Les loupiotes clignotent, les curseurs gigotent, la cabine baigne dans une lueur étrange : on est au moins à hauteur de Betelgeuse. Au bout de quelques notes, c'était clair : les sons étaient à l'oreille ce que les graphiques étaient à l'oeil.
A l'oeil, Aethereal n'est pas loin de l'être : $24.95 pour une croisière spatiale, la NASA rit jaune. Mais soyons clair, il s'agit bien d'arpenter les paysages galactiques, pas les sentiers battus. Si vous cherchez le millième synthétiseur virtuel à se vanter de produire "des basses énormes, des leads déchirants, des nappes soyeuses", restez sur Terre, Aethereal n'est pas pour vous.
L'instrument paraît désorientant, il l'est moins qu'il ne le semble. Son originalité consiste surtout dans une façon d'agencer des recettes connues. Au départ, 127 formes d'onde échantillonnées, aimablement classées par type. Les sons de type "athmo" s'y taillent la part du lion (ou du vampire, avec des noms tels que "sleepwalk", "nightmare", "shadows", "poltergeist"). Elles alimentent quatre oscillateurs répartis en deux blocs, ce qui nous donne, oui, deux oscillateurs par bloc. Entre les deux blocs, une boule tournoie dans sa prison comme une bête en cage : un curseur au sein d'une matrice X/Y baptisée Transmix. C'est celle-ci qui régit les passages progressifs d'un oscillateur à l'autre, avec plus de paramètres et de précision que d'autres matrices du même type. L'utilisateur peut la piloter à la main, ou via une autre matrice de modulation (nous allons y revenir), ou en définissant les paramètres d'une transition qui se répètera : le temps nécessaire pour passer du centre (équilibre parfait entre les quatre oscillateurs) à la gauche ou à la droite, le temps nécessaire pour se déplacer dans l'autre sens jusqu'à un point final, lui-même déterminé par un curseur, le temps enfin de revenir au centre quand la note se termine. Ceci régle l'axe X, donc le mixage entre les blocs A et B. L'axe Y fonctionne de la même manière, sauf que les mouvements, de haut en bas cette fois, déterminent le mix entre les oscillateurs 1 et 2 de chaque bloc. En bon franglais, si l'on fait passer le curseur successivement dans chacun des quatre coins, on entend successivement chacun des quatre oscillateurs enchaînés en morphing. Cela paraît très compliqué à la lecture, c'est beaucoup plus simple souris à la main.