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G-Flux Multimode Filter

Filtre puissant, morphant et marrant...

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VST Mac et Windows

GFlux nous apporte plus que ce qu'apporte généralement un filtre. Assez particulier d'aspect comme de conception, il peut prétendre à l'une des premières places de sa catégorie. Et d'abord, il ne s'agit pas d'un filtre, mais d'un ensemble de quatre filtres. En série ? Parallèles ? La réponse est beaucoup plus raffinée.
Chacun de ces quatre filtres peut fonctionner en mode passe-bas, passe-haut, passe-bande, rejet et peak simultanément, avec toutes les possibilités de morphing que cela implique. La sortie de chaque filtre représente donc le mixage qu'il vous aura plu de concocter entre ces cinq filtres parallèles, mixage représenté par cinq petits vumètres. Chaque filtre comporte également une surface de contrôle grâce à laquelle votre souris déterminera fréquence de coupure et résonnance en positionnant un curseur. Si vous voyez un second curseur venir danser autour du premier, n'incriminez pas (nécessairement) votre consommation d'alcool : ce second curseur indique les variations imposées par les sources de modulation. Chaque filtre dispose d'une surface de contrôle, mais pour faciliter la manoeuvre, vous pouvez recourir à une cinquième surface, dite Master Pad. Vous affecterez au curseur de cette dernière les fréquences de coupure et les résonnances des filtres pour lesquels vous le jugerez bon, ce qui vous permettra de commander plusieurs filtres d'un coup. Il est même possible de choisir entre un mode normal et un mode inversé. Ainsi un même mouvement vers la droite dans le Master Pad fera monter la fréquence de coupure du filtre 1 et baisser la résonnance du filtre 2, ou toute variante qui vous plaira. Un filtre ainsi asservi à la surface maître peut encore être utilisé de façon indépendante : si vous cueillez son curseur de votre souris, il lui obéira - mais dès que vous utilisez le Master Pad, il lui obéit à nouveau. Et si les différents filtres commandés sont réglés, au départ, sur des fréquences de coupure différentes, un mode "Relative Lock" vous autorise à maintenir, lorsque vous les manoeuvrez via le Master Pad, la différence entre ces fréquences (si vous n'y recourez pas, les filtres commandés s'aligneront sur une même fréquence). A propos de fréquence, la plage couverte va de 30 Hz à la moitié de la fréquence d'échantillonnage (fréquence de Nyquist), et on ne rencontre aucun, mais aucun problème pour passer en auto-oscillation.

Je vous sens devenir impatients : "Des filtres, ça se module !". OK, les sources de modulation de G-flux méritent effectivement un coup d'oeil - et un coup de chapeau -. Elles sont six, à commencer par l'inévitable LFO, auquel vous pourrez dessiner toutes les formes d'onde que vous souhaitez, grâce à un module perfectionné. Et si vous êtes trop paresseux, il vous suffira de cliquer "random" pour que GFlux crée une forme de façon aléatoire. Deuxième outil de modulation : un mini-séquenceur de seize pas. Troisième : une enveloppe ADSR qui se déclenche via une note en MIDI. La quatrième source se révèle, excellente surprise, un suiveur d'enveloppe : si l'amplitude du signal filtré fait un bond, le paramètre modulé fait de même. Plus le temps de retour à la normale (release) est court, plus l'effet est audible. Restent deux modulateurs, qui dépendent des autres : ils effectuent des opérations mathématiques basées sur les valeurs utilisées par les quatre premières sources. Exemple : niveau du filtre passe-haut = niveau du LFO 1 (qui module la fréquence de coupure) multiplié par niveau de l'enveloppe ADSR (qui module la résonnance). Vu que les opérateurs proposés vont du simple "+" à des cosinus ou tangentes, l'utilisateur risque d'avancer par tâtonnements, du moins au début. Mais même ainsi, les résultats sont assez spectaculaires.

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